Dans le monde de l’automobile, les surprises ne cessent jamais d’émerveiller, et la dernière en date vient directement de Tesla. Le constructeur, bien connu pour ses innovations audacieuses, envisage sérieusement l’ajout d’un volant et de pédales pour son Cybercab, laissant planer le doute sur son futur design. Ce revirement de situation est particulièrement intriguant, car, à l’origine, Tesla avait promis un robotaxi totalement dépourvu de ces éléments traditionnels.
Lors de sa conception, Elon Musk avait souligné l’objectif de créer un véhicule entièrement autonome, sans distractions telles que les volants ou les pédales. En déclarant « Pas de rétroviseurs, pas de pédales, pas de volant », il avait mis l’accent sur la pureté de ce projet futuriste. Toutefois, avec l’évolution des besoins réglementaires et les réalités du développement de la conduite autonome, un changement s’avère peut-être inévitable.
Les défis d’une conduite autonome totale
Si Tesla a fondé sa réputation sur l’innovation, le chemin vers la conduite autonome est semé d’embûches. Même si le constructeur électrise le marché avec ses modèles comme le Model Y, il se heurte aux défis réglementaires autour des véhicules autonomes. Robin Denholm, présidente de Tesla, a déclaré récemment qu’un volant pourrait être intégré si les circonstances l’exigent : « Si nous devons avoir un volant, il peut en être équipé, ainsi que des pédales ». Ces commentaires témoignent d’une adaptation nécessaire face aux réalités imposées par diverses autorités.
Les prototypes de Cybercab dotés d’un volant et de pédales actuellement testés à la Giga Texas soulèvent des interrogations majeures. En effet, conçu comme une alternative économique pour le service Robotaxi de Tesla, l’ajout de commandes humaines semble indiquer que la société n’est pas encore prête à faire le grand saut vers une autonomie complète. Cela souligne les incertitudes persistantes autour de la mise sur le marché de véhicules entièrement autonomes.
Vers une solution hybride ?
Alors que la technologie évolue, Tesla se trouve à un carrefour. La nécessité d’un volant pourrait bien être perçue comme une stratégie temporaire pour satisfaire les exigences de sécurité tout en poursuivant le développement de solutions de conduite autonome. Face à des rivaux comme Renault, Peugeot et DS Automobiles, qui explorent également des innovations similaires, l’avenir du Cybercab pourrait se transformer, intégrant des éléments qui assurent à la fois sécurité et modernité.
Les enjeux liés à la production sont également cruciaux, car Tesla prévoit de lancer le Cybercab en 2026, espérant qu’il générera une part significative de sa croissance. Toutefois, cette ambition dépendra de la capacité de la société à démontrer l’efficacité de ses technologies de conduite autonome. Les régulations autour des véhicules sans volant, désormais assouplies mais encore restrictives, pourraient avoir un impact direct sur les volumes de production.
En fin de compte, la question se pose : Tesla est-il en mesure d’atteindre son objectif audacieux sans réintroduire le volant ? Au fur et à mesure que l’échéance de 2026 approche, chaque pas vers cette réalisation sera scruté de près, tant par les passionnés de technologie que par les acteurs du secteur. Les mouvements de Tesla face aux exigences légales et aux besoins du marché détermineront en grande partie l’avenir de ce modèle prometteur.




