Dans le monde des voitures électriques, la durée de recharge des batteries reste l’une des principales contraintes pour les conducteurs. Cependant, une récente étude menée par des chercheurs de l’Université Cornell aux États-Unis a abouti à une innovation majeure : une batterie capable de se charger en moins de cinq minutes grâce à un composant appelé indium.
Une percée technologique pour résoudre les problèmes majeurs des voitures électriques
Lynden Archer, professeur d’ingénierie et doyen de l’Université Cornell, et son équipe ont mis au point cette nouvelle batterie lithium-ion qui possède d’excellentes capacités de charge rapide. Ce composant clé pour améliorer la performance des batteries est l’anode Li-In, qui permet de réduire considérablement le temps de charge lorsqu’il est associé à divers types de cathodes.
Dans leur étude publiée le 16 janvier 2024, ils expliquent avoir développé un système de recharge ultra-rapide pour les batteries de voitures électriques. Ces dernières sont souvent présentées comme la solution d’avenir face à la disparition progressive des moteurs thermiques. Actuellement, il faut compter plusieurs dizaines de minutes pour récupérer une centaine de kilomètres d’autonomie avec une voiture électrique. En créant ce système de charge ultrarapide en seulement cinq minutes, les chercheurs affirment avoir résolu trois des principaux problèmes des voitures électriques :
Gain de temps lors de la recharge
L’un des obstacles majeurs à l’adoption généralisée des véhicules électriques est la durée de charge des batteries. Grâce à cette nouvelle technologie, le temps nécessaire pour recharger une voiture électrique serait comparable à celui d’un plein d’essence pour un véhicule thermique, réduisant ainsi considérablement l’une des principales craintes des consommateurs.
Possibilité de réduire la taille des batteries et leur coût
Les scientifiques expliquent également que la charge ultra-rapide pourrait permettre de diminuer la taille et donc le coût des batteries. Actuellement, la majorité du prix d’une voiture électrique vient de la taille de la batterie. Or, en réduisant celle-ci, le prix de vente du véhicule devrait également baisser drastiquement.
Diminution de l’anxiété liée à l’autonomie des véhicules électriques
Enfin, les chercheurs assurent qu’avec un temps de charge aussi court, l’autonomié des véhicules électriques ne posera plus de problème. Les conducteurs n’auront plus à craindre de tomber en panne d’énergie en cours de trajet, puisque la recharge pourra être effectuée rapidement à chaque fois que nécessaire.
Des questions qui restent en suspens
Même si cette innovation a le potentiel de transformer le marché des véhicules électriques, des questions demeurent quant à la faisabilité d’un tel déploiement. Il n’est pas certain que les conducteurs accepteraient de s’arrêter tous les 200 km pour recharger leur véhicule lors de longs trajets. De plus, il est essentiel d’étudier l’impact sur le réseau électrique de cette technologie dont la capacité de charge rapide pourrait nécessiter des puissances importantes.
Il sera également intéressant de suivre l’évolution des technologies concurrentes qui poursuivent elles aussi le même objectif : rendre les voitures électriques plus accessibles et performantes. Dans tous les cas, les travaux menés par l’équipe de l’Université Cornell ouvrent des perspectives prometteuses pour accélérer l’adoption généralisée des voitures électriques et contribuer ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
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À quand la commercialisation de cette batterie révolutionnaire ?
Pour l’instant, il ne s’agit encore que d’une avancée scientifique. Les chercheurs doivent continuer leurs expérimentations pour confirmer la fiabilité et la durabilité de ces nouvelles batteries ultra-rapides avant d’envisager leur intégration dans les futurs modèles de voitures électriques. Toutefois, cette découverte constitue un véritable espoir pour l’industrie automobile et les consommateurs soucieux de passer à une mobilité plus propre.
